dimanche 7 décembre 2008

Patrici, le 26 novembre 2008

Suppose que tu t’appelles de quelque nom de guerre
Que se donnent les femmes qu’on dit parfois légères
Quand elles sortent le soir pour gagner leur pitance,
Auprès de cochons qui craignent pour leur dépense.

La rue est leur théâtre, elles n’y font pas la fête,
Même si les ivrognes y chantent à tue-tête.
Dans la nuit noire et froide, pour ne pas grelotter,
Le vin rouge leur ramène un air de dignité.

Te réchaufferas-tu à ces bras qui t’enlacent ?
Ou bien finiras-tu, un jour, en bloc de glace ?
Car s’il te faut entendre quelque moralité,
C’est que les corps donnés sont les plus mal chauffés.

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