lundi 1 décembre 2008

Lolu, le 22 octobre 2008

Terre à nue, vent froid, soleil de glace,
Je l’avais tant souhaité, voir enfin ça en face,
Trop dur pour cette fois
Le p’tit cœur plein d’effroi
Et à nouveau conscience je te voile la face.

Une rose dans la mare

Face à la mare blanche de sang s’étalant dans le hall, son regard orange et très moite s’est perdu dans le rouge de la pluie qui battait le pavé dehors. Une rose indigo s’agitait fébrilement à la boutonnière de son ciré noir, qui lui-même s’agitait sur son bleu de travail vert de trouille. Il tenta de réveiller le jaune de ses joues dans le liquide bleu de son verre. Rien n’y fit. Il sortit précipitamment. La BM passa au violet ne laissant de toute cette histoire qu’une mare noire pour nous faire face.


La chique de chez nous

Epater la galerie par tes croûtes en pâté ?
Pas simple ! Poses-tu vraiment sans artifice ?
C’est quand même pas l’couloir de l’armoire !
Vendre plus pour gagner plus, que dalle, car l’commerce vois-tu c’est pas demain la veille que j’en f’rais mon dédale.
Vraiment tu exagères. Non je n’suis pas mégère, pas même une ménagère, juste une qui exagère pour pas trop travailler et pas beaucoup s’en faire, et s’en faire au service de ceux qui aiment aussi se faire plaisir. Quoi j’me prends au sérieux !
T’as raison après tout et puis fais comme tu veux, je n’suis pas étrangère à ton plaisir non plus : si tu m’fais boutiquière, j’sortirais ma dinette ; un mois c’est exotique. Tu t’y frottes je m’y pique. Après toi c’est fini, après toi c’est Fany. La rigolade s’éveille quand vient mourir l’ennui. Et déjà je vois l’rire dans l’fond d’mon périscope, la chique qu’un ami glissa dans mon œil myope. Oh bonheur, oh merci !

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