dimanche 30 novembre 2008

Lolu, le 21 mai 2008

Plat du jour : salade au cœur d’artichaut

Elle incarnait, nue toute entière, à elle seule, la Terre.
Le corps tout grand ouvert à la Beauté du Monde,
la musique fatale de son souffle à mon cou
abandonnait mon âme à l’obscure grandeur du ciel.

Cela s’est-il joué sous de mauvais hospices
ou à la bonne étoile ?
La corde du violon a sauté et du voyage,
pauvre naufrage,
me voila, seule, égratignée, abandonnée glacée à la vide banquise.
Le moral détraqué au coupe-coupe d’un destin furibard,
je remâche nos joies pour me nourrir encore de ces petits détails qui font les grands festins quand la vie s’est vidée d’une mer trop fragile
et qu’il ne reste rien pour habiter nos mains.

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